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Funny Learning

Au delà de la théorie des intelligences multiples ?

Au delà de la théorie des intelligences multiples ?

En 1983, Howard Gardner (Professeur en cognition et éducation à la Harvard Graduate School of Education, psychologue et neurologue à l’École de médecine de Boston) présente la théorie des intelligences multiples.

A cette époque (qui ne semble pas si loin, si l’on en juge parfois notre système éducatif et les comportements qu’il génère), la seule manière d’évaluer l’intelligence se faisait par les tests de QI. Comment aurait été évalué Mozart dans ces tests ? De toute évidence, son intelligence musicale serait passée à la trappe ! Constatant l’insuffisance de ces tests QI puisqu’ils ne décrivent que les capacités logiques et linguistiques, Gardner proposa d’ouvrir le champ de ces définitions à huit types distincts d’intelligences:

Visuelle spatiale

Le fait de percevoir le monde en 3D et de créer une image mentale.

Linguistique et verbale

Le fait de comprendre les différentes structures linguistiques.

Logique-mathématique

Le fait d'avoir un raisonnement logique et mathématique.

Corporelle-kinesthésique

Le fait de s'exprimer par le mouvement avec habilité et finesse.

Musicale

Le fait de comprendre les structures rythmiques et musicales.

Interpersonnelle

Le fait de savoir comment interagir et communiquer avec les autres.

Intra-personnelle

Le fait de se connaitre parfaitement et de comprendre ses forces et faiblesses.

Naturaliste

Le fait de comprendre les particularités de la nature en identifiant les formes et structures.

30 ans plus tard, qu’en est-il de la valorisation des intelligences multiples ?

 

Il semble clair que la grande richesse de ces travaux parmi de nombreux autres, est de nous avoir alertés sur l’importance déterminante de la DIFFERENCIATION. Les enseignants savent désormais que chaque élève apprend de manière différente. Pourtant dans la réalité, les choses n’ont pas beaucoup changé car les enseignants contraints par des programmes lourds, n’ont pas le temps d’enseigner en utilisant ces huit styles d’apprentissage.

Pour Jean Lefebvre, Docteur en sciences de l’éducation et co-auteur du livre « Funny Learning, former avec les neurosciences » Dunod, la raison principale vient du fait que la théorie des intelligences multiples définit le quoi (les matières, les sujets, les orientations), plus que le comment (quelle pédagogie mettre en œuvre). Et même si cette théorie commence aujourd’hui à être remise en cause, y compris par ses propres précepteurs, la reconnaissance et la mise en avant de la singularité de l’individu (et donc de l’apprenant) demeure une réalité incontournable à prendre en compte en pédagogie. Restait à développer une pédagogie opérationnelle à la portée de tous ceux qui transmettent les savoirs : formateurs, enseignants, managers ou coachs.
Pour cette raison, le Funny Learning, méthode basée sur les neurosciences, (initialement destinée au monde de la formation) permet de manière très concrète de dérouler des capsules (courtes séquences d’apprentissage de 10mn) permettant à la fois d’intégrer le modèle de Gardner mais en plus de créer une dynamique pédagogique en jouant sur les biorythmes tout au long de la journée.
Ces capsules portent à la fois des intentions pédagogiques (par exemple structurer des savoirs, faire des liens avec les acquis existants) mais aussi une couleur ! basée sur la

méthode des couleurs 4Colors

  • Rouge pour bouger, avancer, mettre au défit, explorer, itérer, tester, dynamiser
  • Jaune pour partager, expérimenter, jouer, deviner, créer, travailler en groupe
  • Vert pour observer, faire des liens, faire des boucles de répétition, transposer, travailler en binôme
  • Bleu pour réfléchir, analyser, approfondir, prendre du recul, structurer les acquis


Jean Lefebvre nous illustre la manière dont le pont s’établit avec la théorie des intelligences multiples et le Funny Learning en jouant sur 110 capsules couleurs. Chaque capsule mobilise 3 ou 4 intelligences, par exemple la capsule « Brain moove » sollicite l’intelligence corporelle-kinesthésique (bien utile au moment de la digestion)… pour réveiller le public en musique (intelligence musicale) et renforcer la mémorisation, croisée par des mouvements répétitifs (intelligence spaciale) ».

Le Funny Learning au delà de l’hexagone

 

Marie Legrand Gallien de son côté, Dr en sciences de l’éducation et responsable pédagogique dans une école internationale en Suisse, fait découvrir avec enthousiasme cette nouvelle pédagogie du Funny Learning à plusieurs niveaux :

  • auprès des enseignants des classes enfantines, primaires et secondaires, au cours d’ateliers participatifs, sur la base du volontariat après les cours (Tea-Times).
  • auprès des élèves lors d’interventions ponctuelles en classes.
  • auprès de parents intéressés par le « Comment mon enfant apprend et comment je peux l’aider? » lors d’ateliers participatifs après avoir déposés leur enfant à l’école (Coffee-Times).

«Souvent, les enseignants se plaignent des difficultés d’attention des élèves. La chose n’est pas nouvelle. Cependant, ce qui change au fil des découvertes pédagogiques et aujourd’hui avec la pédagogie du «Funny Learning », c’est qu’ils mesurent davantage la responsabilité qu’ils ont sur la qualité de l’investissement des élèves. Ils réalisent que de leur adaptation pédagogique dépendent le bien-être et la réussite des enfants qui leur sont confiés. Ils sont très demandeurs de conseils pratiques, de nouvelles capsules. Nous travaillons beaucoup le mind-mapping avec les élèves par exemple. Dès l’âge de 7-8 ans, les résultats sont impressionnants tant au niveau de l’attention que de la compréhension et de la mémorisation». NB : les cartes heuristiques utilisées dans le Funny Learning de manière collective permettent de favoriser selon les travaux de Gardner, 4 types d’intelligence : la collaboration (intelligence interpersonnelle), la représentation logique (intelligence spatiale et logique) et l’intelligence artistique par ses représentations créatives…

David Moussebois, récemment certifié au Funny Learning, en charge d’accompagner 20 000 enseignants belges sur les TICE, nous apporte son témoignage. « J’ai moi-même fait de très nombreuses formations sur les méthodes pédagogiques innovantes. Le Funny Learning m’a tout simplement permis de relier tous les points et de les traduire concrètement par des enchainements fluides de capsules pédagogiques que je peux adapter selon les circonstances. Lors de ces séminaires les expériences différenciantes que je propose aux enseignants leur permettent d’oser à leur tour explorer de nouvelles postures et de nouvelles séquences qui changent radicalement leur pédagogie.
David nous rappelle qu’en 97 notamment, dans le Canadian Journal of Education, Perry D Klein de l’université de l’Ontario émis la critique que tout comme la théorie de l’intelligence en général, elle présente une vue statique sur les différentes stratégies d’apprentissage sans établir les interactions.
Au-delà de l’approche « aguichante » de la théorie, Gardner aura eu le mérite de faire bouger les lignes chez les enseignants en leur faisant prendre conscience de l'unicité de leurs apprenants. Loin de tout dogmatisme face à une réalité complexe et mouvante, le Funny Learning apporte des réponses pédagogiques adaptées aux besoins observables d’un groupe. Les capsules couleurs sont comme des notes de musique qui permettent au formateur d’adapter sa partition. Jazz, hard rock ou musique de salon, qu'importe le résultat est bien là.

Plus aller plus loin :

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