L’ennui en formation ou en classe est-il vertueux ?
En finir avec les formations ennuyeuses !
C'est la question philosophique de la semaine. Régis Debray interviewé récemment craint une école qui favoriserait le : « zapping, surfing, cocooning, marketing » tandis que Pascal Brucker, philosophe pense que « l’ennui peut avoir des vertus curatives »… Ces positions immobilistes leur font défendre LEUR modèle élitiste, la manière dont EUX, ont appris ! Cela dénote à la fois d’un manque d’empathie et de connaissance du cerveau cognitif. Manque d’empathie car 38% des apprenants sont kinesthésiques (c'est à dire qu'ils ont besoin de bouger et ressentir par leur corps pour comprendre). Or, l’école française est un océan de BLEU* dans lequel 150 000 enfants se noient chaque année ! Pourtant à Roubaix, on rappe au collège, on bouge pour apprendre et les résultats s’envolent* !
Par ailleurs, les neurosciences nous indiquent que nos pratiques modifient physiquement notre cerveau : c’est la notion de neuro-plasticité d’Eric Kandel (on retrouve même une aire développée et activée spécifiquement lorsque nous Twittons!). Internet a modifié physiquement le câblage de nos cerveaux et l’école plutôt que de rejeter la compétition internet doit s’en inspirer : devenir plus rapide, plus mobile et plus attrayante ! Et tous les pédagogues qui acceptent un monde en mouvement l’on compris et transforment l’ennui en effort puis en réussite. Car même les cancres aiment réussir ! Il est grand temps de rallumer les étoiles, disait Apollinaire, c’est le parti pris du Funny Learning !
*Bleu : En référence à la méthode des couleurs, la tendance bleue est celle de la conformité, des règles et de la logique.
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