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Funny Learning

Dopamine : ange ou démon ?

Dopamine : ange ou démon ?

Une bonne dose de dopamine :

Sous l’angle des neurosciences, le plaisir, c’est la dose de dopamine qui, associée à d’autres neurotransmetteurs[1] influe sur nos désirs, nos plaisirs et nos émotions. Elle permet de nous motiver, de focaliser notre attention vers l’objet désiré, de mémoriser et surtout de produire des efforts sans en ressentir les effets. Elle est donc essentielle pour apprendre.

Elle se diffuse via un réseau de connections, appelé le « système de récompense[2] ». Réussir, recevoir un compliment, manger, écouter une belle musique, s’émouvoir devant de beaux paysages, recevoir ou offrir un cadeau, faire l’amour sont autant d’occasions d’activer le circuit de la récompense.

Elle tient une place déterminante dans les processus cognitifs. Mais au pays de Descartes, apprendre c’est du sérieux. Il y a donc encore beaucoup de freins à lever tant du côté des enseignants, des formateurs et des apprenants…

 

Apprendre chacun à sa manière

En pédagogie, le plaisir, c’est d’apprendre à apprendre, mais chacun à sa manière. Car 67% des formateurs enseignent comme ils ont appris, sans imaginer que les besoins des apprenants puissent être différents des leurs... Le système DISC 4Colors permet d’alterner et de nourrir les différentes séquences pédagogiques appelées capsules afin de nourrir les différents styles d’apprentissage tout au long d’une journée.

 

Apprendre à son rythme

Le plaisir se joue aussi dans les biorythmes, permettant d’enchainer ces capsules (courtes séquences pédagogiques) au rythme de la courbe d’attention, qui n’est que de 10mn ![3]. Le plaisir nait aussi du mouvement, du déplacement, de la danse. « On n’a pas vu le temps passer », disent les stagiaires qui n’ont pas subi la somnolence d’après déjeuner grâce à des enchainements de capsules dynamiques en début d’après-midi.

 

Apprendre à désirer

C’est aussi le plaisir de désirer savoir, de chercher, de se questionner, de trouver, de créer. À l’heure où tous les savoirs sont disponibles sur le net, la posture du formateur-sachant descendant son savoir, rend les apprenant passifs tout autant qu’elle les prive de ce puissant neurotransmetteur…

 

Apprendre ensemble

Le plaisir s’appuie aussi sur les échanges entre pairs, car le cerveau est neuro-social. C’est comme s’il fonctionnait en WIFI. En formation, malgré le raccourcissement des journées de séminaires, le temps accordé à la création d’un espace de confiance et de bienveillance est un investissement déterminant pour oser explorer sa zone de confort et se mettre en situation. Dans le Funny Learning, le feed forward[4] de ses pairs et non le feed back du formateur, en est la clef de voute.

 

De la dopamine, mais à bonne dose !

En produisant une sensation de satisfaction, la dopamine nous conduit à répéter l’action à l’origine de cette récompense et à renforcer nos comportements jusqu’à en devenir parfois dépendant. Du simple usage à l’abus, le sujet fini par devenir dépendant, qu’il s’agisse de drogue, de nicotine, de sexe, de travail, de paris, de réseaux sociaux, de sport, etc.

Pour nous libérer de l’assouvissement du striatum[5] à nos désirs individualistes, il faudrait changer notre cerveau[6]… À défaut le rééduquer ! Pour inverser la dictature de l’immédiateté, du plaisir court terme, du plaisir sans effort, imposons-nous des moments de vide, de recherche et des moments pour autrui.

Cultiver le plaisir d’apprendre ensemble, plus que de réussir seul c’est le parti pris de la pédagogie du Funny Learning et le thème du 13eme festival de l’innovation pédagogique.

 

[1] La dopamine est la « molécule du plaisir » libérée dans le noyau accumbens. Sont aussi présents : le Gaba, la noradrénaline, la sérotonine.

[2] Constitué du noyau accumbens, du septum, de l’amygdale, de l’hippocampe et du cortex préfrontal

[3] Attention curve par John Medina

[4] Le feed forward consiste à proposer des options ou des solutions tournées vers l'avenir, contrairement au feed back basé sur des observations du passé

[5] Zone cérébrale programmée pour notre survie. A chaque fois, qu’un objectif est atteint, la dopamine est libérée

[6] Sébastien Bohler, rédacteur en chef de la revue Cerveau et Psycho dans son livre Le Bug Humain

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