Quand l'intelligence artificielle bouleversera la pédagogie
Elon Musk (inventeur de Paypal), Stephen Hawking (astrophysicien) et Bill Gates sont technophiles et pourtant d’accord sur un point : ils voient dans l'intelligence artificielle, une potentielle menace pour l'humanité.
Le jour où la technologie dépassera les capacités humaines n’est plus très loin …
et c’est de Bretagne que l’innovation arrive !
Claude Berrou, qui se définit modestement « moyen en tout », a fait de l’interdisciplinarité son credo ; il va toucher à la physique des transistors, aux micro-ondes, à l’architecture de circuits, à la métrologie, et de manière générale à l’implémentation d’algorithmes avant de s’attaquer à la théorie, celle de l’information et du codage.
Récipiendaire du prix Marconi 1 en 2005, (succédant ainsi aux créateurs de Google en 2004, et à l’inventeur du web en 2002), il inventa le principe des turbocodes. (2 codes élémentaires qui fournissent les définitions horizontales et verticales permettant un décodage simple et rapide par itération). Aujourd’hui, 4 à 5 millions de turbodécodeurs offrent les très hauts débits du WiMAX, de la 3G et de la 4G et ont été embarqués par la sonde spatiale Mars Express.
L’intelligence artificielle, la nouvelle frontière :
Le décloisonnement des sciences est toujours d’actualité lorsqu’il s’agit d’intelligence artificielle et la comparaison avec le fonctionnement du cerveau met en évidence des points communs :
- La redondance des informations (pour palier aux pannes ponctuelles)
- La réentrance (les composants s'informent en permanence entre eux)
- La sélection (au fil du temps, les comportements efficaces sont dégagés et renforcés).
En 2007, Claude Berrou s’est rendu compte que le néocortex, possède une structure très proche de celle des décodeurs modernes. Avec Vincent Gripon, le chercheur trouve en quelques mois des codes de représentation et de mémorisation de l’information, ouvrant des perspectives prometteuses en intelligence artificielle bio-inspirée. « C’est plus fort que les turbocodes » s’enthousiasme-t-il. « L’objectif est de produire des machines pensantes, capables d’apprendre des millions d’informations, de les croiser et d’en produire de nouvelles ».
Ce néocortex artificiel, appelé « cogniteur », évoluera d’un stade « bébé » à celui de véritable « auxiliaire intellectuel », en glanant des informations sur Internet auxquelles les chercheurs apporteront du sens.
Avant 2050, nous aurons des machines plus intelligentes que l’homme. Ces recherches seront vraisemblablement à l’origine de nouvelles ruptures scientifiques en intelligence artificielle et probablement en pédagogie.
Mais bon… d’ici là… ;-)
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