L'art du storytelling
Le story telling en formation
Captiver l’attention de son public est un véritable défi tant nos sociétés modernes nous invitent à zapper très vite d’un sujet à l’autre.
Pour rester concentré, notre cerveau résisterait à 3 ou 4 distractions chaque seconde qui perturbent nos pensées près de 50% du temps et génèrent les conflits de l’attention. Une pensée à la fois ! On ne fait jamais, en réalité, deux choses en même temps ; on va simplement passer d’une tâche à l’autre, en omettant temporairement la première, et au détriment de l’acquisition de nouvelles informations. Ensuite, lorsque l’on est attentif, les stimuli non pertinents pour la tâche en question vont tout bonnement devenir invisibles. Nicolas Carr, dans son livre : "Internet rend-il bête ?" évoque les multiples sollicitations du monde moderne qui détournent régulièrement notre attention du moment présent : smartphone, alertes info, fenêtres surgissantes, conversation simultanées entrent en compétition pour capter nos ressources attentionnelles. C’est dans cette compétition que la pédagogie concourt !
Le formateur n’a pas forcément la vocation à jouer la bête de scène, mais ceux qui brillent dans le story telling s’appuient sur les principes de l’attention de Posner dont voici les 3 phases :
Alerter pour focaliser l'attention des apprenants (système d’alerte)
Ce premier niveau assure un double rôle : surveiller et donner l’alerte, c'est-à-dire développer un contrôle de l’environnement sensoriel, afin de détecter ce qui serait inhabituel. Il en va ainsi lorsque vous êtes confrontés à un grondement particulier du moteur de votre voiture. Vous détectez un signal différent, voire anormal et vous vous centrez sur l’information attendue. L’alerte globale se transforme en attention spécifique. Ce réseau de vigilance est un système de protection qui active alors le suivant.
Orienter l'attention des apprenants (réseau d’orientation)
Le bruit anormal du moteur devient un stimulus, vers lequel vous orientez votre attention. L’oreille est tendue, les yeux observent un éventuel signal du tableau de bord, le pied réduit instinctivement l’accélération. En fait, l’orientation vous porte à aller vers (ou à vous éloigner) de l’alerte, afin d’obtenir un maximum d’informations sur ce stimulus et vous permettre de décider comment agir.
"Exécuter" pour soutenir l'attention des apprenants (réseau exécutif)
Enfin, le réseau exécutif assure l’action et la réaction de l’individu, en activant les comportements liés à l’interrogation de ce qui est à faire à ce moment précis. Est-ce que l'activité non conforme appartient à un « prédateur », à une « proie » ou à un « partenaire » ?La réponse émanant de « l’orientation » permet la décision de s'échapper, chasser ou s'associer – ou ne rien faire du tout. Vous établissez des priorités (arrêter immédiatement la voiture), vous percevez les conséquences (se rendre au prochain garage avec le risque d’abimer le moteur), vous contrôlez vos impulsions (minimiser l’inquiétude afin de rester vigilant devant l’évolution du bruit)
PREMIER PAS VERS LE STORY TELLING
Les exercices de focalisation sont nombreux, souvent adaptables au public et toujours à réinventer ! Afin d’assurer leur efficacité, notamment en gardant en tête que l’attention se fixe autour de ce qui paraît anormal ou inhabituel, il importe de les varier et de les rythmer autour de chaque idée clé.
Le story telling va focaliser l’attention de vos apprenants, surtout si vous utilisez leurs secrets. Nos amis américains ont développé un style particulier dont voici les techniques (en anglais)
- http://www.inc.com/geoffrey-james/6-ways-to-make-your-story-interesting.html
- Voir une vidéo : capsules de story telling
- Plus de clefs sur le story telling : "Funny Learning : réinventer vos formations avec les neurosciences" Dunod
- Nous retrouver en certification Funny learning