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Micro phénoménologie : Et si on s'arrêtait pour mieux apprendre ?

Micro phénoménologie : Et si on s'arrêtait pour mieux apprendre ?

 

Entretien avec SOPHIE LE DORNER DEBOUT
 

Spécialiste des apprentissages et Auteure de Agility of mind.

Conceptrice de formation et spécialiste en approche comportementale. Coach en neuroleadership et orthopédagogue

J’interviens en entreprises et auprès d’organisme de formation, au Luxembourg et à l’international

Je forme les managers et les enseignants à révéler leur potentiel afin d’avoir un plus grand impact dans leur vie personnelle et professionnelle.

Lors du dernier FIP, Festival de l’Innovation pédagogique, alors que nous évoquions la systémie et ses boucles de rétroactions, tu as animé une séquence incroyable : Un arrêt sur image si puissant, que j’ai mémorisé durablement la slide pourtant bien dense sur laquelle nous étions en train de travailler… Grâce à ton questionnement les 6 boucles ont pris chair et couleurs et sont devenues un véritable film. Ce qui était complexe et assez théorique s’est animé et s’est ancré à mes propres expériences.

 

Comment décrirais-tu cette capsule ?

 

En réalité, cette capsule s’appuie à la fois sur des principes de gestion mentale et sur de la phénoménologie. Le point de départ est le même d’ailleurs : faire un stop et prendre conscience du cheminement de nos pensées. En effet, nous vivons de manière accélérée, une vie hyper active, au point que l’on n’arrive plus à comprendre et même prendre du recul.  Et dans notre société, quand on ne comprend pas, nous reproduisons ce que l’on a appris à faire : chercher à l’extérieur. Or c’est en nous qu’il faut chercher et nous questionner : qu’est-ce que ça m’évoque ? Comment c’est dans ma tête ? 

 

À ce sujet, j’ai eu un jour un témoignage d’une petite fille, si émouvant que je l’ai mentionné dans mon livre. Elle m’a dit « Madame, c’est ça qui se passe dans ma tête ? Mais je ne savais pas qu’il se passait tout ça dans ma tête ! ». Observer les effets que cela produisit m’a réellement bouleversée !

 

Du côté de la gestion mentale Antoine Payen de La Garanderie décrit cinq « gestes » permettant de conscientiser ses habitudes mentales par un dialogue pédagogique : 

  • L’attention,
  • La compréhension,
  • La réflexion,
  • La mémorisation,
  • L’imagination créatrice

 

Dans la partie phénoménologie Pierre Vermersch, propose un dialogue guidé, afin d’expliciter des expériences, souvent implicites. Cette approche très structurée vise à guider les participants à remémorer sous l’angle sensoriel, émotionnel et cognitif. Cela nous informe sur la manière dont nous structurons l’expérience vécue, d’ailleurs utilisé dans la psychothérapie.

L'explicitation aborde la logique des formulations des questions efficaces et explique comment une verbalisation descriptive est encouragée ; un niveau de détail de la description est précisément visé.

À mon sens ces deux approches sont complémentaires et apportent aux apprenants des outils puissants pour marquer des stops et mieux apprendre dans le flow de la vie.

 

Comment peut-on s’en inspirer en tant que formateur ?

Même si la démarche est structurée, je ne peux livrer de question type, car cela repose sur des années d’expérience d’évocation et de perception. En revanche je ne peux que recommander les deux livres qui suivent.

 

https://www.amazon.fr/Lepreuve-Lexperience-Pour-Pratique-Phenomenologique/dp/9731997504

https://www.eyrolles.com/Loisirs/Livre/mener-le-dialogue-pedagogique-en-gestion-mentale-9782367175669/

 

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